dimanche 31 mars 2024

They buy your labor

Everyday we earn our meager pay
But it takes its toll to play the happy prole.

They buy your labor, try to steal your soul
Bite the bullet, hold your tongue and play the happy prole.

Paranoid and tired - quit before you're fired.
But they've got you in the hole, so you play happy prole.

You need the money so you got to play it dumb,
but if you play it long enough it's just what you become.

Pay your rent, pay your bills,
pay the doctor for your pills
so you can work another day, as life slips away.

Quasi, the happy prole
Featuring "Birds" (1998)

Une fin de chanson finalement assez proche des propos tenus dans le post précédent ! Comme le chante Sam Coomes, on rappelle qu'en effet, les patrons ne "donnent" pas généreusement du travail, mais ils l' "achètent" afin de générer du profit.

jeudi 28 mars 2024

On est des robots

"C’est ma mère qui parlait à la maison ; mon père, non. C’est un taiseux, un macho typique qui aime qu’on fasse comme il veut. Alors, de l’affection, des câlins, il n’y en avait absolument pas. Et de toute façon, c’est quelque chose qui n’existe pas dans notre culture. On ne se prend pas dans les bras. On n’exprime pas ses sentiments. Les montrer est même considéré comme immature, faible. On ne montre pas sa colère. On ne montre pas sa tristesse. On est des robots. On ne sait pas, et on ne cherche pas à savoir qui on est. Et à la fin, on meurt."

Uyen Pham, 32 ans (et d'origine vietnamienne), dans "Au p'tit bonheur", une très belle série de portraits de gens souvent cabossés, à lire dans LeMonde. Ils sont signés Stéphania Rousselle, talentueuse journaliste franco-américaine, et font suite au recueil "Amour" sur lequel je reviendrai plus tard !